Il y a la terre.
Souple, sensuelle, douce et froide.
Elle s’étire et se donne…
Se prête et s’apprête.
Il y a le métal.
Dur, rigide, implacable et coriace.
Il résiste…
Ne cède pas.
Il y a la main.
Elle réunit, caresse,
presse et insiste.
Elle façonne, enserre, suggère
et forme l’écrin d’une union à venir.
Et puis il y a le feu.
Celui qui rassemble,
celui qui lie à jamais
et fusionne ces deux corps
dans la dévorante étreinte
de son étau brûlant.
De cette union naît une autre matière.
Une matière magmatique, volcanique…
Progéniture éclatante et fascinante
d’une alliance calcinée.
Il n’y a pas de hasard
dans la rencontre de ce quatuor.
Puisque l’accord existe et que chacun se reconnaît…
C’est qu’ils se sont déjà rencontrés.
S’inspirant résolument de l’architecture Maya,
Egyptienne ou Atlante telle que je l’imagine.
Ces formes pyramidales, plutôt écrasées,
sont réalisées en un « mille-feuilles »
de grès noir et de bronze rehaussé d’argent 925.
La matière singulière de ces sculptures
évoque un autre élément que celui de la terre ou du métal.
Un élément disparu issu d’un territoire perdu
comme l’Atlantide.
Cette matière est sombre
mais elle est magnifiée et patinée
comme si un âge immémorial
avait coulé sur elle.
Un éclat immuable demeure l’essentiel du ressenti
lors de la contemplation de cette oeuvre.